Massif-Central, Auvergne, Aubrac, Aveyron

Au centre de la France se trouve la plus foisonnante des régions de couteaux de France, le « Massif-Central ». Ce n'est pas une unité géographique ni une région administrative politiquement définie mais le nom traditionnel d’une région qui comprend le Limousin, l'Auvergne comprenant la chaîne des volcans et le Cantal, y compris les Cévennes et les plateaux des Causses dans le Midi-Pyrénées. Certains incluent également le Languedoc-Roussillon au sud et la Bourgogne au nord-ouest ; les frontières sont donc floues et les paysages sont assez variés, à l'image des traditions des terroirs. Cet ensemble reste hétéroclite quant à la culture des couteaux français. Par contre la ville de Thiers et le village de Laguiole forment un important pôle d'intérêt de la coutellerie.

L'apogée de la ville de Thiers commence avec l'arrivée de la coutellerie. Les légendes disent que les Romains y forgeaient déjà, d'autres prétendent que les croisés auvergnats ont rapporté cet art d'Orient. Les premiers documents sur la coutellerie mentionnant le métier de forgeron à Thiers datent du 14ème siècle. On profitait de l’écoulement gravitaire de la Durolle pour faire tourner les meules et les marteaux. On peut définitivement affirmer que le métier de forgeron a apporté à la ville de Thiers prestige et prospérité. À partir du XVe siècle, les produits sont commercialisés par des «routiers» dans toute la France et exportés vers l'Espagne et le nord de l'Italie. À la fin du XVIIIe siècle, environ 10.000 personnes et donc deux tiers de la population de Thiers vivent de sa coutellerie. Aujourd'hui des entreprises modernes de tous les secteurs de la transformation de l'acier se sont installées.

L'Aveyron aussi possède sa propre production de couteaux. Le village de Laguiole a gagné sa réputation à travers ses couteliers qui se sont installés à partir de 1828 où ils développent un couteau de poche qui deviendra célèbre dans le monde entier. De nombreux mythes et légendes entourent le LAGUIOLE et sa création. Cependant, la fabrication de couteaux à Laguiole s'éteint au début du XIXe siècle et n’est relancée qu’en 1986. L’exode rural qui dépeuplait de larges contrées françaises à la seconde moitié du XIXe siècle frappe durement l'Auvergne de sorte qu’une partie importante de la population se voit contrainte de quitter sa ferme pour rechercher du travail dans les grandes villes.

Si le couteau LAGUIOLE a survécu à cette période difficile c’est grâce aux forgerons de Thiers qui continuaient à fabriquer le couteau, le faisant évoluer et en perfectionnant certains détails. Après le lancement d’une campagne de propagation par le gouvernement afin de créer de nouveaux emplois de nombreux petits et grands fabricants de coutellerie se sont installés à Laguiole dont certains sont de taille à produire à l'échelle industrielle plusieurs centaines de milliers de couteaux par an. Toutes les entreprises de coutellerie de Laguiole sont des fondations nouvelles. Vous trouverez plus d'informations dans le nouveau livre de Christian Lemasson "LAGUIOLE, Histoire d’un couteau d’exception". Vous trouverez sa traduction en Allemand qui nous avons fini en ce moment dans la liste de littérature à partir septembre 2021.

Vous trouvez plus d’information aussi dans les descriptions des couteaux en dessous.

vers la haut